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Quel avenir pour les biotechnologies végétales? L’ Association Française des Biotechnologies Végétales interroge les candidats aux présidentielles à l’occasion du Salon de l’agriculture


France
February 22, 2017

L’ Association Française des Biotechnologies Végétales (AFBV)  tire la sonnette d’alarme auprès des candidats à la Présidence de la République tant les incertitudes qui s’accumulent sur la recherche semencière obscurcissent l’avenir de la filière semencière française. Celle-ci est pourtant particulièrement dynamique (la France est le 1er producteur européen et le 3ème producteur mondial derrière les Etats-Unis et la Chine), innovante et créatrice de valeurs ajoutées.

La recherche semencière est, en effet, fortement remise en cause, dans ses fondements et ses principes, par des groupes contestataires. Les chercheurs français en génétique végétale sont découragés par les multiples obstacles qui se dressent devant eux et qui les empêchent notamment d’expérimenter en plein champ. La recherche publique d’amont ne bénéficie plus du soutien clair et déterminé des pouvoirs publics.
 
Pour l’AFBV, la France, qui a été un des pionniers en biotechnologies végétales, est en train de perdre ses compétences et son savoir-faire alors que les nouvelles technologies d’édition des génomes offrent des perspectives considérables et font déjà, dans les pays dynamiques, l’objet de nombreux travaux extrêmement encourageants.
 
Il est dommageable que les pouvoirs publics français manifestent tant de réticences, voire d’oppositions, à l’égard des récents progrès des biotechnologies végétales. Il est également dommageable qu’au niveau européen les pouvoirs publics français participent au blocage des adaptations réglementaires qui sont nécessaires pour permettre le développement de ces progrès technologiques. Faute d’une recherche ouverte à toutes les techniques, la filière semencière française perdra de sa compétitivité et sera menacée de ne plus figurer dans la cour des grands.
 
Forte de ce constat, l’AFBV a décidé d’interpeller les candidats aux élections présidentielles à l’occasion du Salon de l’agriculture en leur posant 12 questions sur leur vision de la recherche dans les biotechnologies végétales pour l’avenir de nos agricultures

Les réponses des candidats seront consultables sur le site de l’AFBV : www.biotechnologies-vegetales.com


QUEL AVENIR POUR LES BIOTECHNOLOGIES VEGETALES APPLIQUEES A L’AGRICULTURE ?

L’Association Française des Biotechnologies Végétales (AFBV) constate que la filière semencière française est reconnue comme une filière dynamique et créatrice de valeurs ajoutées :
La filière réalise 3,3 milliards d’euros de chiffres d’affaires. Elle est le troisième producteur mondial de semences derrière les Etats-Unis et la Chine. Elle exporte 50 % de sa production et se positionne comme le premier exportateur mondial de semences. La filière semencière française est l’une des rares industries françaises qui reste créatrice d’emplois (2 500 emplois créés entre 2011 et 2016, soit + 25 % d’emplois supplémentaires). Elle est principalement constituée de PME ancrées sur le territoire, présentes dans 62 départements.

Et pourtant, des incertitudes sur la recherche semencière obscurcissent l’avenir de cette filière. Convaincue que bien des problèmes de nos agricultures exigent plus de science pour leur résolution, l’AFBV tire la sonnette d’alarme auprès des candidats à la Présidence de la République :

  • La recherche privée pour l’amélioration des plantes est à la base des succès des 73 entreprises françaises de sélection sur le marché français et international : celles-ci consacrent 375 millions d’euros en recherche et développement, soit en moyenne 13 % de leur chiffre d’affaires. Mais cette recherche est remise en cause, dans ses principes, par des groupes de pression.
  • Depuis longtemps la recherche publique d’amont ne bénéficie plus du soutien clair et déterminé des pouvoirs publics alors que cette recherche reste indispensable au vu des progrès actuels de la génétique.
  • Les chercheurs français en génétique végétale sont inquiets pour leur avenir par manque de visibilité. Ils sont découragés par les multiples obstacles qui se dressent devant eux et qui les empêchent notamment d’expérimenter en plein champ.
  • La France, qui a été l’un des pionniers en biotechnologies végétales, est en train de perdre ses compétences et son savoir-faire, alors que les nouvelles technologies d’édition des génomes offrent des perspectives considérables à notre filière semencière et font déjà, dans les pays dynamiques, l’objet de nombreux travaux extrêmement encourageants.
  • Il est dommageable pour la recherche publique et pour la recherche privée françaises que les pouvoirs publics manifestent tant de réticences, voire d’oppositions, à l’égard des récents progrès des biotechnologies végétales.
  • Il est également dommageable qu’au niveau européen, les pouvoirs publics français participent au blocage des adaptations réglementaires qui sont nécessaires pour permettre le développement de ces progrès technologiques.

Pour toutes ces raisons, l’AFBV a décidé d’interpeller tous les candidats aux élections présidentielles à l’occasion du Salon de l’agriculture en leur posant 12 questions pour éclairer les électeurs et en particulier ceux qui travaillent dans cette filière, les 11 800 salariés de la filière semence, les 19 000 agriculteurs multiplicateurs de semences, et ceux qui en dépendent : les 450 000 agriculteurs utilisateurs de semences. Les réponses des candidats seront consultables sur le site de l’AFBV : www.biotechnologies-vegetales.com

LES 12 QUESTIONS DE L’AFBV AUX CANDIDATS AUX ELECTIONS PRESIDENTIELLES

Sciences, technologies et Société
Aujourd’hui dans notre société, les sciences et les technologies ne sont plus considérées comme devant automatiquement conduire à une amélioration des conditions de vie de l’homme. Certains estiment même qu’elles sont une des causes majeures des maux de la société.
Q1 - Quelle est votre position sur la place, le rôle et l’importance des sciences et des technologies dans la société française ?
Q2 - Envisagez-vous d’augmenter les budgets de la recherche publique d’une manière uniforme ou avez-vous l’intention de privilégier certains domaines ?

Modèles agricoles et recherche agronomique
L’agriculture mondiale est confrontée à un certain nombre de défis tels que l’augmentation de la population mondiale conduisant à un besoin croissant de nourriture, la diversification des modèles alimentaires, les changements climatiques et l’exigence d’un plus grand respect de l’environnement.
Q3 - Dans ce contexte, quel(s) modèle(s) agricole(s) de production préconisez-vous pour notre pays ?
Q4 - Quelle politique de recherche agronomique publique, en particulier dans le domaine de l’amélioration des plantes, estimez-vous nécessaire de mettre en oeuvre pour rendre possibles les adaptations de notre système de production ?

Principe de précaution et biotechnologies végétales
Au regard de l’expérience, il apparaît, pour des raisons parfois antagonistes, que l’application du principe de précaution, qui a été constitutionalisé, ne satisfait personne. Il a, par exemple, abouti à l’impossibilité de réaliser des essais au champ et de cultiver des plantes génétiquement modifiées par transgénèse (OGM).
Q5 – Quelles seraient vos propositions pour lever les incertitudes éventuelles liées au développement des biotechnologies végétales ?

Expertise et biotechnologies
Depuis quelques années, les scientifiques, les ingénieurs et les experts ont perdu la confiance d’une grande partie de l’opinion. Nombreux sont ainsi ceux qui considèrent que les points de vue des scientifiques, des ingénieurs et des experts ne constituent que des « opinions parmi d’autres ». Cette situation pose la question plus spécifique de la place de l’expertise et de sa crédibilité dans les processus de décision.
Q6 - Comment entendez-vous restaurer la confiance de l’opinion à l’égard des scientifiques, des ingénieurs et des experts?
Q7 - Comment, en particulier, envisagez-vous de faire respecter les avis des divers comités scientifiques d’évaluation des risques des plantes issues des biotechnologies : HCB, ANSES et AESA (EFSA) ?

La filière semence française et les biotechnologies végétales
 Nous sommes de ceux qui pensent que les nouvelles technologies sont des outils indispensables aux entreprises de sélection de semences pour poursuivre le développement de produits innovants qui répondent aux exigences de l’agroécologie et pour maintenir la position de la France comme troisième producteur mondial de semences et premier exportateur mondial.
Q8 - Que comptez-vous faire pour maintenir, voire renforcer, les positions des industries françaises des semences dans la concurrence internationale ?
Q9 - Comment comptez-vous favoriser le développement des nouvelles technologies d’édition du génome qui sont utilisées aujourd’hui dans de nombreux pays ?

Recherche et essais au champ des plantes issues des biotechnologies
 Les expérimentations au champ sont nécessaires pour évaluer les bénéfices et les risques éventuels des plantes issues de la recherche car les résultats obtenus en laboratoire ou en serre ne prennent pas en compte les interactions des plantes avec les divers facteurs environnementaux et agronomiques. L’impossibilité (notamment par fauchage) de la réalisation d’essais au champ pour les plantes issues des biotechnologies végétales, empêche leur évaluation et donc leur éventuelle autorisation.
Q10 - Que comptez-vous faire pour permettre de réaliser les essais au champ, indispensables pour tester le comportement des plantes issues de l’utilisation de ces biotechnologies végétales ?

Réglementation européenne et nouvelles biotechnologies végétales
 Depuis plus de 20 ans, les plantes issues de la transgénèse (OGM) sont si controversées que les entreprises de sélection de semences françaises sont obligées de réaliser à l’étranger les essais au champ des plantes issues de leurs recherches en France et que leur utilisation par les agriculteurs y est interdite. Depuis quelques années, c’est au tour de la mutagenèse, pourtant employée en amélioration des plantes depuis près de 100 ans sans risques avérés, d’être remise en question.
Quant aux récentes techniques d’édition du génome, les oppositions à l’égard de leur emploi font, depuis près de 10 ans au niveau européen, l’objet de débats sans qu’une décision soit prise sur la manière de les encadrer. D’autres pays ont statué sur ces technologies permettant de développer cette génétique de précision très prometteuse. Il nous paraît indispensable, comme le soulignait le rapport « Agriculture Innovation 2025 », que la France puisse non seulement les développer, mais surtout, les utiliser pour rester compétitive tant au niveau scientifique que commercial.
Q11 - Quelle est votre position sur la réglementation européenne actuelle des biotechnologies et qu’envisagez-vous de faire pour qu’elle fonctionne ?
Q12 - Quelles sont vos propositions pour que l’Union Européenne aboutisse enfin à décider d’un statut juridique pour les plantes issues des nouvelles technologies d’édition du génome, ainsi que pour les produits qui en dérivent ?


Qui sommes-nous ?
L'AFBV est une ONG créée en juin 2009, strictement indépendante, réunissant des personnes de divers horizons dont le but est d'informer sur la réalité des biotechnologies végétales  en s'appuyant  sur des travaux reconnus par la communauté scientifique et sur l'expertise de ses membres. Elle est présidée par Alain Deshayes, ancien directeur de recherche à l’INRA et s'appuie sur un Comité scientifique présidé par Georges Pelletier, Directeur de Recherche émérite INRA, membre de l'Académie des Sciences et membre de l’Académie d’Agriculture.

Elle est parrainée par des personnalités françaises comme Axel Kahn (généticien, Président Université Paris Descartes), Jean-Marie Lehn (prix Nobel de chimie), Maurice Tubiana (Académie des Sciences et Président honoraire de l’Académie de Médecine, décédé), François Gros (Secrétaire perpétuel honoraire Académie des Sciences, ancien Directeur Institut Pasteur), Claude Allègre (ancien Directeur Institut physique du globe, ancien Ministre Education et Recherche, Académie des Sciences), Dominique Lecourt (professeur philosophie des Sciences Université D.Diderot), Pierre Joliot ( biologiste, professeur honoraire Collège de France, Académie des Sciences et National Academy of Sciences américaine), Etienne-Emile Baulieu (professeur honoraire au Collège de France, ancien Président de l’Académie des Sciences), Philippe Kourilsky ( Biologiste, Professeur émérite au Collège de France, membre de l’Académie des sciences, Directeur Général honoraire de l’institut Pasteur).

 



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Published: February 22, 2017

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