L'Europe lance un grand programme commun de recherche pour assurer la sécurité alimentaire compte tenu du changement climatique et de la demande croissante
Paris, France
June 14, 2010
Douze scientifiques de premier plan vont se réunir aujourd'hui à Paris pour préparer un programme de travail au niveau européen afin de coordonner les activités de recherche financées par les États en vue d'un approvisionnement sûr et durable en denrées alimentaires. Il s'agit de la première réunion du comité scientifique consultatif de l'initiative de programmation conjointe (IPC) de l'UE sur l'agriculture, la sécurité alimentaire et le changement climatique. Cette initiative regroupe vingt pays européens au total sous l'autorité conjointe de la France, représentée par l'Institut national de la recherche agronomique (INRA), et du Royaume-Uni, représenté par le Biotechnology and Biological Sciences Research Council. Elle permettra de réunir les chercheurs, d'accroître l'efficacité des financements nationaux qui s'élèvent à plus d'un milliard d'euros chaque année, de partager les résultats actuels de la recherche et de coordonner les travaux futurs pour éviter les doublons et optimiser la rentabilité. La Commission européenne a participé à l'élaboration et à la préparation de l'IPC qui est lancée aujourd'hui et, le 28 avril, l'a officialisée en adoptant une recommandation. La Commission y contribuera aussi financièrement à hauteur de 2 millions EUR.
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Máire Geoghegan-Quinn, membre de la Commission chargé de la recherche, de l'innovation et de la science, a déclaré: «La sécurité alimentaire est tout simplement une question de vie ou de mort et, sans sécurité alimentaire, il n'y a pas d'autre type de sécurité. C'est à juste titre que le secteur public et le secteur privé investissent des milliards d'euros pour relever cet immense défi. Mais aucun État membre ne pourra, à lui seul, y parvenir. Ce n'est qu'en collaborant que nous pourrons tirer tous les bénéfices des fonds publics de recherche. L'initiative de programmation conjointe (IPC) permettra de substituer la cohérence et la coordination au cloisonnement et aux doubles emplois et apportera donc une contribution majeure à la stratégie 2020 européenne.»
La programmation conjointe vise à instaurer une étroite coopération entre les États membres afin de définir, d'élaborer et d'appliquer des agendas stratégiques de recherche communs dans les domaines qui importent le plus pour la qualité de vie et la prospérité en Europe. Aujourd'hui, moins de 15 % de la recherche civile publique est coordonnée au niveau européen. Seulement 5 % des fonds publics de recherche relèvent du budget de l'UE, mais la Commission s'est engagée à faire tout ce qui est en son pouvoir pour mieux coordonner les 95 % restants.
L'IPC sur l'agriculture, la sécurité alimentaire et le changement climatique vise à cibler des activités de recherche conjointes permettant d'avoir une vision commune pour garantir un approvisionnement sûr et durable en denrées alimentaires tout en limitant l'impact de l'agriculture sur le changement climatique. Outre les coordinateurs français et britannique (voir plus haut), y prennent part l'Allemagne, l'Autriche, Chypre, le Danemark, l'Espagne, l'Estonie, la Finlande, la Hongrie, l'Irlande, Israël, l'Italie, la Norvège, les Pays-Bas, la Roumanie, la Slovaquie, la Suède, la République tchèque et la Turquie.
La réunion, qui se tient dans les locaux de l'INRA à Paris, réunit douze scientifiques1 de premier plan, dont deux des États-Unis, et vise à faire en sorte que l'agenda stratégique de l'IPC soit établi d'ici à la fin de l'année. À cette occasion, le comité scientifique consultatif élira officiellement son président pour les deux prochaines années.
Les IPC permettent aussi aux partenaires de l'Europe d'avoir un seul interlocuteur.
1 Kenneth Cassman, Elias Fereres, Stephen P. Long, Frits Mohren, Bernd Müller-Röber, Pirjo Peltonen-Sainio, John R. Porter, Johan Rockström, Thomas Rosswall, Jean-François Soussana, Henning Steinfeld, Joachim von Braun.
Contexte
Le 28 avril 2010, la Commission a publié une recommandation qui a marqué le lancement de l'initiative de programmation conjointe sur l'agriculture, la sécurité alimentaire et le changement climatique, réunissant vingt pays européens. Par cette recommandation, la Commission s'est aussi engagée à prendre part à l'IPC en apportant un soutien à son secrétariat et son comité scientifique consultatif.
L'IPC complétera les travaux actuellement menés au niveau de l'UE. Au titre de son programme-cadre de recherche, la Commission européenne a déjà apporté, au cours des cinq dernières années, quelque 300 millions EUR à des projets communs dans les domaines couverts par l'IPC. De plus, douze programmes ERA-NET mettent en réseau des programmes de recherche nationaux dans les mêmes domaines: voir http://netwatch.jrc.ec.europa.eu/nw/.
Le changement climatique est l'un des principaux facteurs remettant en cause la capacité de l'agriculture à nourrir la population mondiale qui devrait atteindre neuf milliards de personnes d'ici à 2050. Cela va entraîner une augmentation de 50 % de la demande alimentaire d'ici à 2030 alors même qu'il est prévu une forte augmentation de la demande de biomasse à des fins non alimentaires (p. ex. biocombustibles).
Il faudra que l'agriculture non seulement tente de s'adapter à des températures plus élevées, aux pénuries d'eau et à des conditions météorologiques imprévisibles, mais aussi trouve les moyens de limiter ses émissions qui représentent environ14 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
Les défis liés à l'agriculture, à l'alimentation et au changement climatique doivent être relevés à l'échelle européenne et souvent mondiale. Le total annuel des investissements publics dans ces domaines est d'environ 1,3 milliard EUR en Europe.
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Douze scientifiques de premier plan vont se réunir aujourd'hui à Paris pour préparer un programme de travail au niveau européen afin de coordonner les activités de recherche financées par les États en vue d'un approvisionnement sûr et durable en denrées alimentaires. Il s'agit de la première réunion du comité scientifique consultatif de l'initiative de programmation conjointe (IPC) de l'UE sur l'agriculture, la sécurité alimentaire et le changement climatique. Cette initiative regroupe vingt pays européens au total sous l'autorité conjointe de la France, représentée par l'Institut national de la recherche agronomique (INRA), et du Royaume-Uni, représenté par le Biotechnology and Biological Sciences Research Council. Elle permettra de réunir les chercheurs, d'accroître l'efficacité des financements nationaux qui s'élèvent à plus d'un milliard d'euros chaque année, de partager les résultats actuels de la recherche et de coordonner les travaux futurs pour éviter les doublons et optimiser la rentabilité. La Commission européenne a participé à l'élaboration et à la préparation de l'IPC qui est lancée aujourd'hui et, le 28 avril, l'a officialisée en adoptant une recommandation. La Commission y contribuera aussi financièrement à hauteur de 2 millions EUR.
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Máire Geoghegan-Quinn, membre de la Commission chargé de la recherche, de l'innovation et de la science, a déclaré: «La sécurité alimentaire est tout simplement une question de vie ou de mort et, sans sécurité alimentaire, il n'y a pas d'autre type de sécurité. C'est à juste titre que le secteur public et le secteur privé investissent des milliards d'euros pour relever cet immense défi. Mais aucun État membre ne pourra, à lui seul, y parvenir. Ce n'est qu'en collaborant que nous pourrons tirer tous les bénéfices des fonds publics de recherche. L'initiative de programmation conjointe (IPC) permettra de substituer la cohérence et la coordination au cloisonnement et aux doubles emplois et apportera donc une contribution majeure à la stratégie 2020 européenne.»
La programmation conjointe vise à instaurer une étroite coopération entre les États membres afin de définir, d'élaborer et d'appliquer des agendas stratégiques de recherche communs dans les domaines qui importent le plus pour la qualité de vie et la prospérité en Europe. Aujourd'hui, moins de 15 % de la recherche civile publique est coordonnée au niveau européen. Seulement 5 % des fonds publics de recherche relèvent du budget de l'UE, mais la Commission s'est engagée à faire tout ce qui est en son pouvoir pour mieux coordonner les 95 % restants.
L'IPC sur l'agriculture, la sécurité alimentaire et le changement climatique vise à cibler des activités de recherche conjointes permettant d'avoir une vision commune pour garantir un approvisionnement sûr et durable en denrées alimentaires tout en limitant l'impact de l'agriculture sur le changement climatique. Outre les coordinateurs français et britannique (voir plus haut), y prennent part l'Allemagne, l'Autriche, Chypre, le Danemark, l'Espagne, l'Estonie, la Finlande, la Hongrie, l'Irlande, Israël, l'Italie, la Norvège, les Pays-Bas, la Roumanie, la Slovaquie, la Suède, la République tchèque et la Turquie.
La réunion, qui se tient dans les locaux de l'INRA à Paris, réunit douze scientifiques1 de premier plan, dont deux des États-Unis, et vise à faire en sorte que l'agenda stratégique de l'IPC soit établi d'ici à la fin de l'année. À cette occasion, le comité scientifique consultatif élira officiellement son président pour les deux prochaines années.
Les IPC permettent aussi aux partenaires de l'Europe d'avoir un seul interlocuteur.
1 Kenneth Cassman, Elias Fereres, Stephen P. Long, Frits Mohren, Bernd Müller-Röber, Pirjo Peltonen-Sainio, John R. Porter, Johan Rockström, Thomas Rosswall, Jean-François Soussana, Henning Steinfeld, Joachim von Braun.
Contexte
Le 28 avril 2010, la Commission a publié une recommandation qui a marqué le lancement de l'initiative de programmation conjointe sur l'agriculture, la sécurité alimentaire et le changement climatique, réunissant vingt pays européens. Par cette recommandation, la Commission s'est aussi engagée à prendre part à l'IPC en apportant un soutien à son secrétariat et son comité scientifique consultatif.
L'IPC complétera les travaux actuellement menés au niveau de l'UE. Au titre de son programme-cadre de recherche, la Commission européenne a déjà apporté, au cours des cinq dernières années, quelque 300 millions EUR à des projets communs dans les domaines couverts par l'IPC. De plus, douze programmes ERA-NET mettent en réseau des programmes de recherche nationaux dans les mêmes domaines: voir http://netwatch.jrc.ec.europa.eu/nw/.
Le changement climatique est l'un des principaux facteurs remettant en cause la capacité de l'agriculture à nourrir la population mondiale qui devrait atteindre neuf milliards de personnes d'ici à 2050. Cela va entraîner une augmentation de 50 % de la demande alimentaire d'ici à 2030 alors même qu'il est prévu une forte augmentation de la demande de biomasse à des fins non alimentaires (p. ex. biocombustibles).
Il faudra que l'agriculture non seulement tente de s'adapter à des températures plus élevées, aux pénuries d'eau et à des conditions météorologiques imprévisibles, mais aussi trouve les moyens de limiter ses émissions qui représentent environ14 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
Les défis liés à l'agriculture, à l'alimentation et au changement climatique doivent être relevés à l'échelle européenne et souvent mondiale. Le total annuel des investissements publics dans ces domaines est d'environ 1,3 milliard EUR en Europe.
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Douze scientifiques de premier plan vont se réunir aujourd'hui à Paris pour préparer un programme de travail au niveau européen afin de coordonner les activités de recherche financées par les États en vue d'un approvisionnement sûr et durable en denrées alimentaires. Il s'agit de la première réunion du comité scientifique consultatif de l'initiative de programmation conjointe (IPC) de l'UE sur l'agriculture, la sécurité alimentaire et le changement climatique. Cette initiative regroupe vingt pays européens au total sous l'autorité conjointe de la France, représentée par l'Institut national de la recherche agronomique (INRA), et du Royaume-Uni, représenté par le Biotechnology and Biological Sciences Research Council. Elle permettra de réunir les chercheurs, d'accroître l'efficacité des financements nationaux qui s'élèvent à plus d'un milliard d'euros chaque année, de partager les résultats actuels de la recherche et de coordonner les travaux futurs pour éviter les doublons et optimiser la rentabilité. La Commission européenne a participé à l'élaboration et à la préparation de l'IPC qui est lancée aujourd'hui et, le 28 avril, l'a officialisée en adoptant une recommandation. La Commission y contribuera aussi financièrement à hauteur de 2 millions EUR.
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Máire Geoghegan-Quinn, membre de la Commission chargé de la recherche, de l'innovation et de la science, a déclaré: «La sécurité alimentaire est tout simplement une question de vie ou de mort et, sans sécurité alimentaire, il n'y a pas d'autre type de sécurité. C'est à juste titre que le secteur public et le secteur privé investissent des milliards d'euros pour relever cet immense défi. Mais aucun État membre ne pourra, à lui seul, y parvenir. Ce n'est qu'en collaborant que nous pourrons tirer tous les bénéfices des fonds publics de recherche. L'initiative de programmation conjointe (IPC) permettra de substituer la cohérence et la coordination au cloisonnement et aux doubles emplois et apportera donc une contribution majeure à la stratégie 2020 européenne.»
La programmation conjointe vise à instaurer une étroite coopération entre les États membres afin de définir, d'élaborer et d'appliquer des agendas stratégiques de recherche communs dans les domaines qui importent le plus pour la qualité de vie et la prospérité en Europe. Aujourd'hui, moins de 15 % de la recherche civile publique est coordonnée au niveau européen. Seulement 5 % des fonds publics de recherche relèvent du budget de l'UE, mais la Commission s'est engagée à faire tout ce qui est en son pouvoir pour mieux coordonner les 95 % restants.
L'IPC sur l'agriculture, la sécurité alimentaire et le changement climatique vise à cibler des activités de recherche conjointes permettant d'avoir une vision commune pour garantir un approvisionnement sûr et durable en denrées alimentaires tout en limitant l'impact de l'agriculture sur le changement climatique. Outre les coordinateurs français et britannique (voir plus haut), y prennent part l'Allemagne, l'Autriche, Chypre, le Danemark, l'Espagne, l'Estonie, la Finlande, la Hongrie, l'Irlande, Israël, l'Italie, la Norvège, les Pays-Bas, la Roumanie, la Slovaquie, la Suède, la République tchèque et la Turquie.
La réunion, qui se tient dans les locaux de l'INRA à Paris, réunit douze scientifiques1 de premier plan, dont deux des États-Unis, et vise à faire en sorte que l'agenda stratégique de l'IPC soit établi d'ici à la fin de l'année. À cette occasion, le comité scientifique consultatif élira officiellement son président pour les deux prochaines années.
Les IPC permettent aussi aux partenaires de l'Europe d'avoir un seul interlocuteur.
1 Kenneth Cassman, Elias Fereres, Stephen P. Long, Frits Mohren, Bernd Müller-Röber, Pirjo Peltonen-Sainio, John R. Porter, Johan Rockström, Thomas Rosswall, Jean-François Soussana, Henning Steinfeld, Joachim von Braun.
Contexte
Le 28 avril 2010, la Commission a publié une recommandation qui a marqué le lancement de l'initiative de programmation conjointe sur l'agriculture, la sécurité alimentaire et le changement climatique, réunissant vingt pays européens. Par cette recommandation, la Commission s'est aussi engagée à prendre part à l'IPC en apportant un soutien à son secrétariat et son comité scientifique consultatif.
L'IPC complétera les travaux actuellement menés au niveau de l'UE. Au titre de son programme-cadre de recherche, la Commission européenne a déjà apporté, au cours des cinq dernières années, quelque 300 millions EUR à des projets communs dans les domaines couverts par l'IPC. De plus, douze programmes ERA-NET mettent en réseau des programmes de recherche nationaux dans les mêmes domaines: voir http://netwatch.jrc.ec.europa.eu/nw/.
Le changement climatique est l'un des principaux facteurs remettant en cause la capacité de l'agriculture à nourrir la population mondiale qui devrait atteindre neuf milliards de personnes d'ici à 2050. Cela va entraîner une augmentation de 50 % de la demande alimentaire d'ici à 2030 alors même qu'il est prévu une forte augmentation de la demande de biomasse à des fins non alimentaires (p. ex. biocombustibles).
Il faudra que l'agriculture non seulement tente de s'adapter à des températures plus élevées, aux pénuries d'eau et à des conditions météorologiques imprévisibles, mais aussi trouve les moyens de limiter ses émissions qui représentent environ14 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
Les défis liés à l'agriculture, à l'alimentation et au changement climatique doivent être relevés à l'échelle européenne et souvent mondiale. Le total annuel des investissements publics dans ces domaines est d'environ 1,3 milliard EUR en Europe.
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Douze scientifiques de premier plan vont se réunir aujourd'hui à Paris pour préparer un programme de travail au niveau européen afin de coordonner les activités de recherche financées par les États en vue d'un approvisionnement sûr et durable en denrées alimentaires. Il s'agit de la première réunion du comité scientifique consultatif de l'initiative de programmation conjointe (IPC) de l'UE sur l'agriculture, la sécurité alimentaire et le changement climatique. Cette initiative regroupe vingt pays européens au total sous l'autorité conjointe de la France, représentée par l'Institut national de la recherche agronomique (INRA), et du Royaume-Uni, représenté par le Biotechnology and Biological Sciences Research Council. Elle permettra de réunir les chercheurs, d'accroître l'efficacité des financements nationaux qui s'élèvent à plus d'un milliard d'euros chaque année, de partager les résultats actuels de la recherche et de coordonner les travaux futurs pour éviter les doublons et optimiser la rentabilité. La Commission européenne a participé à l'élaboration et à la préparation de l'IPC qui est lancée aujourd'hui et, le 28 avril, l'a officialisée en adoptant une recommandation. La Commission y contribuera aussi financièrement à hauteur de 2 millions EUR.
Máire Geoghegan-Quinn, membre de la Commission chargé de la recherche, de l'innovation et de la science, a déclaré: «La sécurité alimentaire est tout simplement une question de vie ou de mort et, sans sécurité alimentaire, il n'y a pas d'autre type de sécurité. C'est à juste titre que le secteur public et le secteur privé investissent des milliards d'euros pour relever cet immense défi. Mais aucun État membre ne pourra, à lui seul, y parvenir. Ce n'est qu'en collaborant que nous pourrons tirer tous les bénéfices des fonds publics de recherche. L'initiative de programmation conjointe (IPC) permettra de substituer la cohérence et la coordination au cloisonnement et aux doubles emplois et apportera donc une contribution majeure à la stratégie 2020 européenne.»
La programmation conjointe vise à instaurer une étroite coopération entre les États membres afin de définir, d'élaborer et d'appliquer des agendas stratégiques de recherche communs dans les domaines qui importent le plus pour la qualité de vie et la prospérité en Europe. Aujourd'hui, moins de 15 % de la recherche civile publique est coordonnée au niveau européen. Seulement 5 % des fonds publics de recherche relèvent du budget de l'UE, mais la Commission s'est engagée à faire tout ce qui est en son pouvoir pour mieux coordonner les 95 % restants.
L'IPC sur l'agriculture, la sécurité alimentaire et le changement climatique vise à cibler des activités de recherche conjointes permettant d'avoir une vision commune pour garantir un approvisionnement sûr et durable en denrées alimentaires tout en limitant l'impact de l'agriculture sur le changement climatique. Outre les coordinateurs français et britannique (voir plus haut), y prennent part l'Allemagne, l'Autriche, Chypre, le Danemark, l'Espagne, l'Estonie, la Finlande, la Hongrie, l'Irlande, Israël, l'Italie, la Norvège, les Pays-Bas, la Roumanie, la Slovaquie, la Suède, la République tchèque et la Turquie.
La réunion, qui se tient dans les locaux de l'INRA à Paris, réunit douze scientifiques* de premier plan, dont deux des États-Unis, et vise à faire en sorte que l'agenda stratégique de l'IPC soit établi d'ici à la fin de l'année. À cette occasion, le comité scientifique consultatif élira officiellement son président pour les deux prochaines années.
Les IPC permettent aussi aux partenaires de l'Europe d'avoir un seul interlocuteur.
* Kenneth Cassman, Elias Fereres, Stephen P. Long, Frits Mohren, Bernd Müller-Röber, Pirjo Peltonen-Sainio, John R. Porter, Johan Rockström, Thomas Rosswall, Jean-François Soussana, Henning Steinfeld, Joachim von Braun.
Contexte
Le 28 avril 2010, la Commission a publié une recommandation qui a marqué le lancement de l'initiative de programmation conjointe sur l'agriculture, la sécurité alimentaire et le changement climatique, réunissant vingt pays européens. Par cette recommandation, la Commission s'est aussi engagée à prendre part à l'IPC en apportant un soutien à son secrétariat et son comité scientifique consultatif.
L'IPC complétera les travaux actuellement menés au niveau de l'UE. Au titre de son programme-cadre de recherche, la Commission européenne a déjà apporté, au cours des cinq dernières années, quelque 300 millions EUR à des projets communs dans les domaines couverts par l'IPC. De plus, douze programmes ERA-NET mettent en réseau des programmes de recherche nationaux dans les mêmes domaines: voir http://netwatch.jrc.ec.europa.eu/nw/.
Le changement climatique est l'un des principaux facteurs remettant en cause la capacité de l'agriculture à nourrir la population mondiale qui devrait atteindre neuf milliards de personnes d'ici à 2050. Cela va entraîner une augmentation de 50 % de la demande alimentaire d'ici à 2030 alors même qu'il est prévu une forte augmentation de la demande de biomasse à des fins non alimentaires (p. ex. biocombustibles).
Il faudra que l'agriculture non seulement tente de s'adapter à des températures plus élevées, aux pénuries d'eau et à des conditions météorologiques imprévisibles, mais aussi trouve les moyens de limiter ses émissions qui représentent environ14 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
Les défis liés à l'agriculture, à l'alimentation et au changement climatique doivent être relevés à l'échelle européenne et souvent mondiale. Le total annuel des investissements publics dans ces domaines est d'environ 1,3 milliard EUR en Europe.
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Website: https://www.inrae.fr Published: June 14, 2010 |