France
October 17, 2013

L’Association Blé Dur Méditerranée (BDM), le Syndicat des Industriels Fabricants de Pâtes Alimentaires de France (SIFPAF), le Comité Français de la Semoulerie Industrielle (CFSI) et l’Union Française des Semenciers (UFS) sont inquiets pour l’avenir de la filière blé dur dans la zone traditionnelle.

Dans un contexte de forte diminution de la production de blé dur en 2013, les industriels semouliers et pastiers tiennent à rappeler le rôle majeur de cette céréale dans cette zone traditionnelle qui garantit l’approvisionnement d’une grande partie de leurs semouleries. La chute des surfaces de près de 25 % en l’espace de trois ans traduit la grande fragilité de cette région où le blé dur ne connaît pas d’alternative. Cette zone produit régulièrement des blés durs de haute qualité très appréciés par la semoulerie française, favorisés en cela par un fort taux d’utilisation de semences certifiées, gage du maintien d’une recherche performante en amélioration des plantes. Les acteurs de cette filière ont engagé un travail reconnu sur la diversité variétale et souhaitent le maintien voire le développement de cette production végétale fragile et stratégique afin d’éviter de devoir recourir à l’importation de façon significative.

Les soutiens dits « couplés » dans le cadre de la Politique Agricole Commune sont cruciaux pour pouvoir préserver la culture du blé dur de ces zones fragiles, garantir la pérennité du revenu des producteurs et éviter la volatilité de cette matière dans un marché étroit. Dans ces régions, le rendement, limité par le climat méditerranéen, ne permet pas à lui seul de supporter les charges inhérentes à la culture du blé dur.

L’Association BDM, le SIFPAF, le CFSI et l’UFS se mobilisent pour signaler l’urgence de soutenir avec vigueur cette zone traditionnelle, en préservant notamment les aides couplées de la PAC 2014-2020. Cette production régionale satisfait pleinement aux critères retenus pour le couplage par l’Union Européenne. Elle répond aussi à un besoin de proximité alors que toute une filière repose sur cette matière première de qualité.

Faute d’une juste prise en compte, l’Etat ne pourrait que constater l’affaiblissement de tout un pan de l’économie de ces régions. En prenant en considération le contexte local de production, ce couplage doit permettre le maintien d’une filière performante génératrice d’emploi et de valeur ajoutée.

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Published: October 17, 2013