Colmar, France
September 7, 2009
Les porte-greffes transgéniques de vigne qui faisaient l’objet d’un essai au centre de Colmar, destinés à lutter contre la maladie du court-noué depuis 2005, ont été saccagés durant le week-end du 5 septembre 2009.
Cette approche expérimentale préfigurait une alternative plus respectueuse de l’environnement que l’emploi des produits phytosanitaires très polluants utilisés pour enrayer la maladie du court-noué, mortelle pour la vigne et sans traitement réel.
L’INRA déplore d’autant plus ces actes de vandalisme que :
- cette expérimentation était destinée à apporter des données scientifiques précises qui feront désormais défaut, alors que l’INRA recommande des essais pertinents, parcimonieux et transparents ;
- cette expérimentation avait fait l’objet d’une démarche participative des comités –local et national- de suivi associant chercheurs, vignerons, syndicats agricoles, enseignants, élus et associations.
Un dépôt de plainte est en cours. Marion GUILLOU, Présidente directrice générale de l’institut, assure les chercheurs du centre de Colmar de sa totale solidarité.
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Le court-noué : une maladie de la vigne sans traitement
Le court-noué est une maladie virale présente dans la quasi-totalité des régions viticoles du monde où elle provoque la mort des vignes et rend les terres impropres à la viticulture. Le virus responsable est transmis au vignoble de cep à cep par un nématode (ver du sol) qui s'alimente au niveau des racines. Les méthodes de lutte actuelles font appel à des produits chimiques très polluants et inefficaces, cet essai avait pour objectif de chercher une alternative de lutte.
L’essai
L'essai est implanté à l’Inra de Colmar. Il a été mis en place début septembre 2005.
De la terre contenant naturellement des nématodes porteurs du virus a été prélevée et transportée sur le site d’expérimentation de Colmar. Elle a été déposée sur le terrain d’environ 40 m2 préalablement creusé et sur lequel une bâche à été étendue pour recevoir la terre contaminée. 70 porte-greffes transgéniques et 46 porte-greffes non-transgéniques ont été plantés de façon à comparer leur sensibilité à l’infection par le virus. 1534 porte-greffes non transgéniques greffés avec du Pinot Meunier - cépage inutilisé en Alsace - et de jachère entourent l’essai. L’expérimentation porte sur une surface totale de 1000 m².
Pour en savoir plus.
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