7 octobre 2021
Le Royaume Uni va alléger les contraintes des essais aux champs pour les plantes obtenues par édition de gènes. Cette décision va faire baisser les coûts de la recherche, mais ne concerne pas encore la commercialisation.
Le 29 septembre, le Département pour l’Environnement, l’alimentation et les affaires rurales (Defra) a annoncé que d’ici la fin de l’année, les chercheurs pourront conduire des essais aux champs de plantes obtenues par édition de gènes sans devoir se soumettre à une évaluation des risques. Ils devront toutefois toujours enregistrer leurs programmes de recherche auprès du Département.
« Cette décision va nous économiser des milliers de livres sterling et de jours de travail imposés par la règlementation même pour la plus petite parcelle d’essais » commente Wendy Harwood, biologiste du végétal au John Innes Centre (Norwich, UK).
Rupture avec la position de l’Union européenne
Rompant avec la position de l’Union européenne, Defra envisage d’exclure l’édition de gènes de la règlementation OGM. Mais elle n’a pas donné d’échéance pour ces changements qui ouvriraient la voie à la commercialisation. D’ici là la règlementation OGM européenne continue de s’appliquer, tant sur les végétaux que sur les animaux.
Le monde entier scrute ce qu’il adviendra de la règlementation en cours de révision aux Etats-Unis et au Royaume-Uni. Certains pays ont déjà adapté la leur : Argentine, Australie, Japon, Brésil. Quelques nouvelles variétés éditées sont sur ces marchés autorisés : soja riche en acide oléique, tomate enrichie en éléments favorables à la santé.
Mais la position européenne reste un frein à la recherche et aux investisseurs qui décident de se consacrer à des cultures non européennes.
Source : Nature, 30 septembre 2021 : New rules will make UK gene-edited crop research easier
Pour aller plus loin :
1 – Résultat de la consultation publique et réponse du gouvernement britannique (en anglais)
2 – Proposition du gouvernement, approche pour avancer