France
September 28, 2016
L’ association Française des Biotechnologies végétales (AFBV) constate l’émergence de nouvelles technologies qui ouvrent une nouvelle ère dans les recherches en biologie végétale : Il serait dramatique que la recherche française et européenne continue d’être bridée dans leurs utilisations comme c’est le cas actuellement.
De plus, au regard des résultats déjà obtenus pour certaines espèces végétales, il serait extrêmement dommageable pour notre agriculture que des contraintes réglementaires lourdes et coûteuses freinent les sélectionneurs dans l’utilisation de nouvelles technologies qui leur permettraient de mieux répondre aux défis des prochaines décennies :assurer l’alimentation d’une population en forte augmentation, répondre à des besoins de plus en plus diversifiés des industriels et des consommateurs, disposer rapidement des plantes les mieux adaptées aux changements climatiques, de modes de culture plus respectueux de l’environnement….
L’AFBV demande donc que soit enfin prise la décision européenne, qui ne cesse d’être repoussée, concernant l’interprétation de la Directive 2001/18 pour savoir si elle doit ou non s’appliquer à toutes les plantes obtenues par les techniques d’édition génomique. L’AFBV soutient la position de l’autorité compétente allemande (BVL) et des Académies des sciences européenne (EASAC) et suisse : seules les plantes contenant une nouvelle combinaison de matériel génétique par insertion d’ADN recombinant tombent dans le champ de la Directive. Les autres plantes doivent pouvoir être développées dans les mêmes conditions que les plantes issues de la sélection végétale conventionnelle.
Concernant les plantes génétiquement modifiées (GM) elles mêmes, l’AFBV souhaite que l’EFSA retrouve son autonomie en matière d’exigences réglementaires : c’est à elle de décider, au cas par cas, quelles études sont nécessaires pour une plante GM. Il conviendrait, compte tenu de la vitesse d’évolution des techniques d’analyse, de ne pas fixer par la loi la nature de celles qu’il conviendrait obligatoirement d’effectuer, et donc d’envisager l’abrogation du règlement 503/2013/UE.
Qui sommes-nous ?
L'AFBV est une ONG créée en juin 2009, strictement indépendante, réunissant des personnes de divers horizons dont le but est d'informer sur la réalité des biotechnologies végétales en s'appuyant sur des travaux reconnus par la communauté scientifique et sur l'expertise de ses membres. Elle est présidée par Alain Deshayes, ancien directeur de recherche à l’INRA et s'appuie sur un Comité scientifique présidé par Georges Pelletier, Directeur de Recherche émérite INRA, membre de l'Académie des Sciences et membre de l’Académie d’Agriculture.
Elle est parrainée par des personnalités françaises comme Axel Kahn (généticien, Président Université Paris Descartes), Jean-Marie Lehn (prix Nobel de chimie), Maurice Tubiana (Académie des Sciences et Président honoraire de l’Académie de Médecine, décédé), François Gros (Secrétaire perpétuel honoraire Académie des Sciences, ancien Directeur Institut Pasteur), Claude Allègre (ancien Directeur Institut physique du globe, ancien Ministre Education et Recherche, Académie des Sciences), Dominique Lecourt (professeur philosophie des Sciences Université D.Diderot), Pierre Joliot ( biologiste, professeur honoraire Collège de France, Académie des Sciences et National Academy of Sciences américaine), Etienne-Emile Baulieu (professeur honoraire au Collège de France, ancien Président de l’Académie des Sciences), Philippe Kourilsky ( Biologiste, Professeur émérite au Collège de France, membre de l’Académie des sciences, Directeur Général honoraire de l’institut Pasteur).
Parmi ses membres fondateurs, l'AFBV compte 44 chercheurs de la Recherche publique dont 21 Directeurs de Recherche (INRA, CNRS, CIRAD, IRD, INSERM), 20 Académiciens (Sciences, Médecine, Agriculture, Technologies, Pharmacie,Vétérinaire), d'anciens Directeurs d'Instituts (Institut Pasteur, INRA, CIRAD), des professeurs, des chercheurs et cadres de la Recherche privée et du secteur public, des agronomes, des agriculteurs souvent responsables d’organisations professionnelles agricoles mais aussi des personnes issues de la société civile.
Savoir plus: http://www.biotechnologies-vegetales.com/