Recherche sur les OGM: la sécurité de la recherche scientifique publique comme privée n’est plus assurée en France
Paris, France
May 23, 2014
Initiatives Biotechnologies Végétales (IBV) réagit à la relaxe des faucheurs volontaires par la Cour d’appel de Colmar. C’est la motivation du jugement qui est particulièrement choquante: les juges ont considéré que l’essai était illégal. Selon le jugement, « l'Etat n'aurait en effet jamais dû autoriser cet essai de vigne transgénique au milieu du vignoble alsacien car il y a eu une erreur manifeste d’appréciation des risques inhérents à cette expérience ». Les juges de Colmar ont donc estimé qu’ils avaient dans ce domaine de l’expérimentation agronomique une compétence scientifique supérieure à celle du HCB (Haut Conseil des Biotechnologies), qui pour cette expérimentation exemplaire conduite par l’INRA avait pris des précautions extrêmes.
Le jugement de Colmar a suscité une vive protestation de toutes les grandes institutions de recherche de France. IBV se félicite de cette prise de parole commune de toute la communauté scientifique française. C’est une “première” qui montre une véritable rupture dans l’attitude des scientifiques face à l’irrationalité et la violence qui se sont progressivement installées sur la question des OGM.
Nous saluons le soutien total de Geneviève Fioraso, secrétaire d’Etat à l’Enseignement supérieur et à la recherche, aux 12 institutions de recherche signataires de cette déclaration.
IBV condamne aussi la violence permanente qui continue d’être utilisée par les opposants à la recherche publique ou privée et à l’innovation en agriculture.
Bien que la loi de 2008 prévoie explicitement la possibilité d’expérimentation d’OGM au champ, celle-ci est devenue impossible de facto et les entreprises semencières concernées ont du renoncer à ces essais qu’elles délocalisent désormais dans d’autres régions du monde.
IBV demande au gouvernement de mettre rapidement fin à cette situation d’insécurité pour que les programmes de recherche puissent être menés sereinement jusqu’à leur terme.
La recherche sur les biotechnologies végétales est en effet essentielle pour la compétitivité de l’agriculture en France. Les acteurs économiques demandent que la liberté de choix prévue par la loi soit effective.
Initiatives Biotechnologies Végétales (IBV) fédère l’interprofession semencière et les organisations professionnelles impliquées dans le développement de semences performantes et innovantes :
- Le Groupement national Interprofessionnel des Semences et plants (GNIS) : rassemble toutes les parties prenantes de la filière semences française, soit 72 entreprises de sélection, 249 entreprises de production, 17 800 agriculteurs multiplicateurs, 23 000 points de vente ainsi que les utilisateurs, agriculteurs et transformateurs.
- L'Union française des semenciers (UFS) : syndicat professionnel de 130 entreprises semencières actives dans la recherche, la production et la commercialisation de semences pour l'agriculture, les jardins et le paysage.
- L’Union des Industries de la Protection des Plantes (UIPP) : regroupe les entreprises qui recherchent, développent et commercialisent des produits phytosanitaires et des outils de protection des cultures.
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Published: May 26, 2014 |