France
April 15, 2014
L’Association Française des Biotechnologies Végétales (AFBV) dénonce la nouvelle loi interdisant la culture des maïs génétiquement modifiés (GM) sur notre territoire qui est en contradiction avec les analyses scientifiques, le droit communautaire, les impératifs d’une agriculture plus écologique et les intérêts des consommateurs.
Cette loi n’est, en effet, pas justifiée sur le plan scientifique : elle ne repose sur aucune justification scientifique nouvelle comme l’a démontré l’analyse de plusieurs scientifiques.
Cette loi n’est pas non plus légitime sur le plan juridique : elle est contraire au droit européen.
Cette loi va aussi à l’encontre de la nécessité de développer une agriculture plus respectueuse de l’environnement : elle interdit la mise en culture de maïs Bt qui permettent de lutter efficacement, sans utiliser des produits chimiques de synthèse, contre la pyrale et la sésamie, des insectes nuisibles qui s’attaquent au maïs. Elle interdit aussi les maïs GM tolérants à la sécheresse qui sont maintenant commercialisés aux Etats-Unis.
Cette loi va à l’encontre des intérêts des consommateurs puisque les pyrales détruites par le maïs Bt sont à l’origine du développement des champignons cancérigènes très surveillés par les autorités sanitaires car ils produisent des mycotoxines.
Cette loi va donc complètement à l’encontre des objectifs de la Loi d’avenir sur l’agriculture qui met l’agro-écologie au cœur de la démarche des agriculteurs.
Alors que le Premier Ministre s’est prononcé à plusieurs reprises en faveur du développement de la recherche sur les biotechnologies végétales et « contre les fatwas anti-OGM », cette nouvelle loi d’interdiction des maïs GM doit-elle être considérée comme une première concession du nouveau Gouvernement au Parti des Verts ?
Pour mémoire : Manuel Valls a dit :
« Je trouve aussi tragiques les fatwas anti-OGM. Là encore, je regrette que la peur du progrès ait circonvenu la gauche – et la droite aussi. Qu’on s’interdise cette piste, quand il va falloir nourrir 9 milliards d’êtres humains, c’est de la non-assistance à l’humanité en danger ! Je suis pour qu’on travaille sur les OGM et qu’on n’hésite pas à s’en servir. Et puis, chaque OGM est différent. Plutôt que les interdire, il faut au contraire augmenter les moyens en faveur de la recherche sur les biotechnologies, afin de lever les doutes sur l’innocuité des organismes génétiquement modifiés. Et il faut avoir le courage de reconnaître que cette recherche passe obligatoirement, dans des conditions très strictes, par des expérimentations en plein champ ».
Qui sommes-nous ?
L'AFBV est une ONG créée en juin 2009, strictement indépendante, réunissant des personnes de divers horizons dont le but est d'informer sur la réalité des biotechnologies végétales en s'appuyant sur des travaux reconnus par la communauté scientifique et sur l'expertise de ses membres. Elle est présidée par Marc Fellous, Professeur de génétique humaine, ancien Président de la Commission du Génie Biomoléculaire et s'appuie sur un Comité Scientifique présidé par Georges Pelletier, Directeur de Recherche émérite INRA, membre de l'Académie des Sciences et membre de l’Académie d’Agriculture.
Elle est parrainée par des personnalités comme Axel Kahn (généticien, Président Université Paris Descartes), Jean-Marie Lehn (prix Nobel de chimie), Maurice Tubiana (Académie des Sciences et Président honoraire de l’Académie de Médecine, décédé), François Gros (Secrétaire perpétuel honoraire Académie des Sciences, ancien Directeur Institut Pasteur), Claude Allègre (ancien Directeur Institut Physique du Globe, ancien Ministre Education et Recherche, Académie des Sciences), Dominique Lecourt (professeur philosophie des Sciences Université D.Diderot), Pierre Joliot ( biologiste, professeur honoraire Collège de France, Académie des Sciences et National Academy of Sciences américaine), Etienne-Emile Baulieu (professeur honoraire au Collège de France, ancien Président de l’Académie des Sciences).
Elle est soutenue par des personnalités européennes comme Marc Van Montagu, créateur de la première plante transgénique en Europe et Ingo Potrykus, professeur émérite en sciences végétales au Swiss Federal Institute of Technology, Président de «Humanitarian Golden Rice Board».
Parmi ses adhérents, l'AFBV compte 44 chercheurs de la Recherche Publique dont 21 Directeurs de Recherche (INRA, CNRS, CIRAD, IRD, INSERM), 20 Académiciens (Sciences, Médecine, Agriculture, Technologies, Pharmacie, Vétérinaire), d'anciens Directeurs d'Instituts (Institut Pasteur, INRA, CIRAD), des professeurs, des chercheurs et cadres de la Recherche privée et du secteur public, de nombreux agronomes, de nombreux agriculteurs souvent responsables d’organisations professionnelles agricoles mais aussi des personnes issues de la société civile.
Source: Fundacion Antama
La Asociación Francesa de Biotecnología Vegetal denuncia la prohibición ilegal del cultivo de OMGs en Francia
La Asociación Francesa de Biotecnología Vegetal (AFBV) ha denunciado la prohibición ilegal del cultivo de organismos modificados genéticamente (OMGs) en Francia, una restricción que “va contra de las evidencias científicas, el Derecho comunitario, las necesidades de una agricultura más sostenible y los intereses de los consumidores”. Una prohibición que no está justificada científicamente y que vulnera directamente la legislación europea.
“Se prohíbe el cultivo del maíz Bt pese a que combate con eficacia la plaga del taladro sin el uso de productos químicos sintéticos (…) Esta prohibición va en contra de conseguir una agricultura más respetuosa con el medio ambiente”, afirma el comunicado de la AFBV.
Una prohibición que va en contra de los intereses de los agricultores y los consumidores y que se entiende “como una concesión del nuevo Gobierno a los grupos verdes”. La AFBV pide que no se dejen llevar por ideologías ni intereses particulares a la hora de regular los OMGs, ya que se está cerrando una puerta necesaria para alimentar a una población en constante crecimiento.
“Cada OMG es diferente. En lugar de prohibir se deberían aumentar los medios para investigar en biotecnología y resolver cualquier duda sobre esta aplicación tecnológica. Debemos tener el valor de aceptar que para apostar por la investigación en biotecnología es necesario hacer ensayos de campo, siempre en condiciones estrictas de seguridad”, afirma la AFBV en su comunicado.