Villeneuve d’Ascq, France
February 4, 2013
Pourquoi ce slogan à la mode est-il applicable pour le lin ?
Oui, les lins d’aujourd’hui produisent plus de filasses,
oui les lins d’aujourd’hui résistent mieux aux maladies,
oui les sélectionneurs ont encore des « potentiels » d’amélioration pour répondre aux attentes futures.
Pourquoi ? Car leur premier métier est de conserver la biodiversité de cette espèce et de l’exploiter en permanence.
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Conserver la biodiversité
Avant de réaliser un croisement dont le « fruit » sera commercialisé dans 15 ans, le sélectionneur doit anticiper et se projeter dans l’avenir. Il doit intégrer les besoins de la société en matière de produit mais aussi prendre en compte les attentes environnementales, économiques et sociales futures. De même, il doit prendre en compte les besoins de l’agriculteur et des filières industrielles : textile, biomatériaux et tous les nouveaux usages possibles pour cette fibre.
Une fois ces critères définis, le sélectionneur va choisir les parents dans ses collections pour les croiser et obtenir si possible la plante idéale du futur. En France, plus de 1 500 « lins » différents sont conservés et recensés. Ces collections constituent la biodiversité cultivée de cette espèce. Dans le monde, d’autres collections existent à St Petersbourg, au Canada et aux USA principalement, soit plus de 11 000 lignées de lins différents. Il est essentiel pour les générations à venir que cette biodiversité soit conservée et même enrichie.
Produire plus avec moins ! rêve ou réalité ?
En 30 ans, les rendements en filasses ont augmenté en moyenne de 35,4 kg/ha par an avec plus de paille et plus de richesse en fibres, soit une belle combinaison.
Mais durant cette période, de nouvelles maladies sont apparues sans possibilité de réponse par l’usage de produits de protection des plantes. Les gènes de résistances repérés dans les lignées de lin conservées ont alors été introduits par croisements dans les nouvelles variétés.
Ce travail donne une réponse technique et économique aux agriculteurs. Il permet aussi de répondre aux attentes environnementales de la société (moindre utilisation de produits de protection des plantes).
Le partage des résultats
Tous ces bénéfices reviennent majoritairement aux utilisateurs et aux agriculteurs. Mais ils doivent aussi permettre de financer les travaux de recherche et les créations de demain pour répondre à toutes ces nouvelles attentes.
A ce jour, c’est l’utilisation des semences certifiées qui finance cette recherche active.
On utilise peu d’intrants pour répondre aux exigences du Grenelle de l’Environnement mais on sait créer des variétés multi tolérantes aux maladies. Quelques exemples:
1978/1980 : tolérance fusariose NATASJA
2000 tolérance brûlure DIANE
2010 tolérance à l’oïdium PODIUM/TELIOS
2012 tolérance à la verticiliose Variétés en cours d’inscription
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