France
January 13, 2012
Marion Guillou, présidente de l’Inra, a inauguré le vendredi 13 janvier 2012, deux nouveaux aménagements à Montpellier, en présence de Claude Baland, préfet de la région Languedoc Roussillon et Christian Bourquin, sénateur et président du Conseil régional Languedoc Roussillon. D’une part, l’extension du bâtiment du Centre de biologie pour la gestion des populations sur le campus international de Baillarguet (Montferrier le Lez) permet notamment de centraliser les collections de bioagresseurs (insectes, plantes, etc.) utilisées par les chercheurs. L’autre projet concerne une plateforme expérimentale « Du gène au phénotype intégré », sur le campus de la Gaillarde (Montpellier), qui met à disposition de la communauté scientifique des capacités de phénotypage haut débit au service de projets nationaux, européens ou internationaux.
Structurer le dispositif de recherche sur les bioagresseurs
Au cours des dernières années, la demande d'identification fiabilisée des bioagresseurs n'a cessé d'augmenter, dans les domaines de l'environnement, de la santé publique ou de l'agriculture pour identifier et lutter contre les maladies émergentes, les organismes invasifs. Les objectifs principaux du projet d’extension du bâtiment du Centre de biologie pour la gestion des populations sont de proposer une structuration du dispositif de recherche et de fournir de nouveaux outils d'aide à l'identification, tout en mettant en place des collaborations entre instituts et l'insertion dans le tissu national et international.
Ce projet permettra l’accueil de l’unité « Entomologie et plantes invasives » du laboratoire de la santé des végétaux de l’Agence national de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). Ses compétences couvrent l'ensemble des insectes et acariens réglementés ainsi que les plantes exotiques envahissantes
Cette extension de 780 m² de surface utile permet l’hébergement de 20 chercheurs et techniciens ainsi qu’une quinzaine de non permanents (étudiants, doctorants). Le projet a été co-financé par l’Inra, le Conseil régional Languedoc Roussillon, l’IRD et le ministère chargé de l’Agriculture. L’opération dont le montant s’élève à 2 M € a été effectuée dans le cadre du CPER 2000-2006.
Le projet « du gène au phénotype intégré »
La plate-forme expérimentale de phénotypage « du gène au phénotype intégré » (GPI) comprend plusieurs éléments qui permettent l’étude de la fonction biochimique des gènes, de leur localisation, de leur fonction physiologique à différents niveaux d’organisation de la cellule jusqu’à la plante entière placés dans des environnements contrôlables. Ce projet ambitionne de rassembler les compétences et les équipements pour caractériser les phénomènes du génotype au phénotype, qui contrôlent les réponses adaptatives des plantes aux stress abiotiques (sécheresse, température élevées, carences ou excès minéraux, …).
Les équipements principaux de GPI sont des chambres de culture, des serres, des dispositifs à haut débit dont un ensemble robotisé de phénotypage pouvant accueillir 1650 plants (PhenoArch) et un plateau dédié à la mesure de la croissance des feuilles sous stress hydrique pouvant accueillir 450 plantes (PhenoDyn), ou encore un dispositif d’exploration fonctionnelle par imagerie.
L’opération a été en grande partie financée dans le cadre d’un CPER par le Conseil régional Languedoc Roussillon, l’Inra, le CNRS, Montpellier SupAgro et l’Université Montpellier 2, pour un montant total de 4,3 M €.